Inversion des sensations
Je déambule dans ma mémoire,
Essayant d'en effacer les images,
Mais mes souvenirs récalcitrants,
Avec un plaisir terrifiant,
Tambourinent mon esprit
Avec les marteaux de l'angoisse et de l'ennui.
La honte, le regret et l'incertitude
Sont les couvertures qui bordent mes nuits.
L'oreiller de l'inquiétude
M'offre le support physique dont j'ai besoin,
Alors que je repose, au son des tambours, dans une pièce sans bruit.
Réfugié dans une angoisse, dont il n'existe pas de confins.
Je me débats incapable de repousser l'inexorable chagrin
Qui accompagne mon incarcération
À l'intérieur de ma propre cognition.
Les bras réconfortants de l'ambivalence
Me font goutter à l'incessante résurgence
Des passions et restrictions
Auxquelles je ne peux me soustraire.
Donc, je suis là, incapable de me sortir d'une prison, dans laquelle je me suis enfermé,
Et que je continue à échafauder.
Elbereth